En février 2024, la France a subi sa plus grande violation de données jamais enregistrée, affectant environ 33 millions de personnes. Deux prestataires de services pour les compagnies d’assurance maladie, Viamedis et Almerys, ont été ciblés par des attaques de phishing, exploitant les identifiants des professionnels de santé pour accéder aux systèmes. Les données compromises comprenaient l’état civil, la date de naissance, le numéro de sécurité sociale, le nom de l’assureur santé et les détails de la couverture.
En Suisse, une étude de 2024 a révélé que 4 % des PME ont été victimes d’une cyberattaque sérieuse au cours des trois dernières années, soit environ 24 000 entreprises. Parmi celles-ci, 73 % ont subi des pertes financières considérables. Malgré cela, près de 40 % des entreprises n’ont pas de plan d’urgence ou de stratégie de continuité des activités pour atténuer de tels événements.
Ces incidents soulignent l’importance d’une approche proactive en matière de cybersécurité.
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Dans le monde numérique, comme sur le champ de bataille, la victoire appartient à ceux qui se préparent en silence. Le hardening est cette discipline invisible qui transforme chaque système, chaque serveur, chaque terminal en une forteresse minimaliste, imprenable, optimisée pour résister.
Nous croyons que la cybersécurité n’est pas un produit, mais une voie — un dō — où l’on cherche la perfection technique et la tranquillité mentale.
Préparez-vous comme si l’attaque était certaine, et vous ne serez jamais pris de court.
« Le plus grand art de la guerre est de soumettre l’ennemi sans combattre. » – Sun Tzu.
Le hardening consiste à renforcer la sécurité d’un système informatique en limitant ses vulnérabilités. Cela inclut la désactivation des services inutiles, la configuration stricte des accès et l’application de mises à jour de sécurité.
Il permet de réduire drastiquement les risques de cyberattaques en sécurisant les serveurs, postes de travail et réseaux. Le hardening améliore la résilience informatique et protège les données sensibles.
Les serveurs (Linux/Windows), les postes des administrateurs, les pare-feux, les équipements réseau et tout système exposé à Internet doivent être durcis en priorité.
Chaque système a ses spécificités : sous Linux, on utilise des outils comme Lynis
, Fail2ban
ou AppArmor
, tandis que sous Windows, le hardening repose sur GPO, PowerShell, Defender, et le contrôle d'accès.
Une réduction significative des coûts liés aux incidents de sécurité, une meilleure conformité réglementaire (ISO 27001, RGPD) et une image renforcée de fiabilité auprès des clients.
Les standards reconnus incluent le CIS Benchmark, l’ANSSI (France), le NIST (États-Unis) et les guides de sécurité Microsoft ou Red Hat.
Cela dépend de la taille de l’infrastructure. Pour un serveur isolé, cela peut prendre quelques heures. Pour un parc complet, plusieurs jours ou semaines sont nécessaires avec un audit préalable.
Oui. En supprimant les services inutiles et en optimisant la configuration, le hardening peut même améliorer les performances globales du système.